Photos de Aprilia, Fotografica Sestriere, Guy Lettens et David Zimmermann
Publié le: 12 avril 2022 par David Zimmermann
Test – Bottes enduro Leatt Flexlock GPX 5.5 – protection et confort

Lorsque le Neck Brace est arrivé sur le marché en 2004, Leatt ne proposait que ce produit. 18 ans plus tard, la marque sud-africaine offre une panoplie complète de produits pour équiper de la tête au pieds les crossmen et enduristes. On a testé leurs premières bottes de cross/enduro fruit de 3 ans de développement ; la Leatt Flexlock GPX 5.5.

TEST EQUIPEMENT

La botte GPX 5.5 Flexlock de Leatt est dotée d’une flexibilité réglable, d’un verrouillage des mouvements de la cheville et d’une technologie de réduction des forces. La combinaison de ces trois éléments représente le système FlexLock. Le verrouillage du mouvement de la cheville est capable de réduire jusqu’à 37 % les forces exercées sur la cheville tout en réduisant également jusqu’à 35 % les forces exercées sur le genou. On va les croire sur parole, parce que ces valeurs sont difficilement vérifiables avec nos moyens !

SlideLock : un velco coulissant unidirectionnel !

La partie supérieure de la botte utilise un système nommé SlideLock par Leatt. C’est une sorte de fermeture Velcro coulissante unidirectionnelle. Tant qu’on pousse, ça glisse, et si on lâche, ça reste en place. C’est l’une des caractéristiques les plus cool de ces bottes. Le système de fermeture est complété par quatre boucles en aluminium bien robustes.

La semelle de la GPX 5.5 est dotée d’une tige en acier renforcé certifiée CE. De plus, la zone de chevauchement du repose-pied est extra large pour plus de confort. Leatt a incorporé une mousse d’impact 3D sur la zone de la cheville avec un motif unique pour fournir une adhérence au talon. L’intérieur de la botte GPX 5.5 utilise une doublure 3D en mesh respirant avec un renforcement antidérapant. Leatt fourni également des inserts en plastique interchangeables permettant de varier la rigidité de la botte. Voilà pour la fiche technique, passons maintenant à la pratique !

Un problème de taille…

Le distributeur Suisse, Hostettler, par précaution m’a envoyé 2 paires (43 et 44.5), me mettant en garde que les bottes Leatt taillent petit. A les comparer visuellement, la différence de dimensions extérieures entre les deux est flagrante. Le poids aussi, au point que je décide de les peser sur ma balance de cuisine pour en avoir le cœur net ; 3’870g pour la paire en 43 et 4’400g pour celle en 44.5. 530g de différence, c’est tout de même significatif. J’imagine qu’ils ont 2 tailles de moules qui couvrent toutes les pointures.

J’essaie les 2 paires, et même si je me sens un peu serré sur le devant du pied dans la 43, je me convaincs qu’elles vont se former, préférant son coloris et aussi le fait qu’elles soient moins grosses et moins lourdes. Je précise que je chausse normalement du 43.

Je vous épargne les détails pour en arriver à la fin de la première journée du Swank Rally. Le constat est sans équivoque : Elles sont définitivement trop petites… Les porter quelques minutes dans son appart ou 8 heures d’affilé sur la moto, ce n’est pas tout à fait pareil…

Quand on arrive au port de Gênes, l’attente étant particulièrement longue, je dois carrément les enlever pour me soulager les pieds. Un peu par hasard, je fais la connaissance de Eglé Gerulaiyté et son copain Lennart, 2 influenceurs qui sont présents sur le rallye pour en faire une vidéo de promotion. Ils sont tout deux équipés des mêmes bottes que moi et tous les deux ont également fait la même expérience de devoir prendre une taille au-dessus de leur pointure habituelle après coup !

J’ai tout de même terminé le rallye avec mes bottes trop petites, faisant l’impasse sur mes chaussettes de ski au profit de chaussettes standard plus fines. Ce n’était pas dramatique car il manquait vraiment peu, mais tout de même pas très confortable quand il s’agit de les porter du matin au soir. Je vous conseille donc très fortement de directement partir sur une taille supérieure pour vous évitez la même expérience.

Une pointure en dessus c’est parfait !

Deux mois plus tard, pour le lancement presse de l’Aprilia Tuareg 660 je pars donc avec la paire en 44.5. C’est sans équivoque. Cette fois je suis parfaitement à l’aise sans avoir l’impression de flotter dans la chaussure. Elles sont faciles à enfiler et à enlever, le système SlideLock, ce velcro coulissant sur le haut de la botte permet de très rapidement les chausser et aucun ajustement supplémentaire est nécessaire. Si par hasard on a pas assez tiré sur le Velcro, au moment où l’on ferme la dernière boucle du haut, celui-ci peut toujours encore glisser. Mais si l’on ouvre la boucle, le velcro reste en place.

Niveau protection, la GPX 5.5 donne confiance, avec ses plastiques épais, et tout particulièrement la grosse protection du tibia. Les boucles en aluminium sont d’excellente qualité et paraissent robustes. Elles tiennent bien place. En cas de casse, elles peuvent être individuellement remplacées (15 CHF la paire), chacune étant fixée au moyen d’une vis.

Testé sur 2’400 km en Tanzanie

Leur vrai baptême du feu se fera sur un voyage off-road de 15 jours en Tanzanie. Avec des températures dépassant les 42 degrés certains jours, et les portant quotidiennement durant 7 à 9 heures, j’ai eu tout le loisir de m’y accoutumer. En temps normal, je serais parti avec mes Alpinestars Toucan plus orientées « touring », mais au vu de l’éloignement de tout hôpitaux des régions visitées, j’ai préféré jouer la carte de la sécurité.

Je suis agréablement surpris de constater à quel point ces bottes destinées aux crossmen et enduristes sont finalement confortables sur une journée de 9 heures. Je n’ai pas eu l’impression de passer par une étape de « rodage ». Par rapport à d’autres bottes de cross que j’ai eu par le passé, les Leatt Flexlock GPX 5.5 sont plus flexibles au niveau de la cheville. C’est particulièrement agréable quand on marche.

En regardant de plus près la construction de la botte, on comprend rapidement la raison pour laquelle celle-ci est plus flexible. Sur les 2 côtés et à l’arrière, nous avons des éléments en plastique qui coulissent les uns dans les autres. Sur les côtés, c’est justement ces 2 pièces en plastiques rouge qui peuvent être remplacées par celles fournies en supplément. De part leur forme différentes, l’une autorise plus de flexion que l’autre. Je dois vous avouer que je n’ai pas essayé de les remplacer.

En regardant de plus près la construction de la botte, on comprend rapidement la raison pour laquelle celle-ci est plus flexible. Sur les 2 côtés et à l’arrière, nous avons des éléments en plastique qui coulissent les uns dans les autres. Sur les côtés, c’est justement ces 2 pièces en plastiques rouge qui peuvent être remplacées par celles fournies en supplément. De part leur forme différentes, l’une autorise plus de flexion que l’autre. Je dois vous avouer que je n’ai pas essayé de les remplacer.

Par de fortes chaleurs, l’humidité est bien évacuée et franchement je ne peux pas dire que mes pieds ont plus souffert du chaud que dans les bottes de voyage en Goretex que j’utilise habituellement. La 44.5 étant également plus large que la 43, je n’ai aucun points de pression sur les pieds.

La semelle est très résistante. Pour avoir roulé la majorité du temps debout, celle-ci ne présente aucune trace d’usure après 14 jours de voyage. En conduite debout, c’est aussi un des avantages de ce type de bottes par rapport à une botte « touring » donc la semelle est beaucoup moins rigide. Non seulement, celle-ci se marque plus vite, mais également, si elle est trop souple, en conduite debout, cela devient rapidement désagréable pour la plante du pied.

Les GPX 5.5 ne sont pas étanches, mais sauront vous garder au sec un moment par temps pluvieux. Par contre si vous mettez les pieds dans l’eau, il ne faut pas espérer un miracle, je l’ai expérimenté lors d’une traversée de rivière…

Bien que plus lourde que la moyenne, le poids des GPX 5.5 ne m’a vraiment dérangé qu’au moment de préparer mon sac de voyage pour la Tanzanie en réalisant qu’elles occupaient quasiment le quart du volume de mon sac et représentaient 20% du poids admissible dans la soute de l’avion. Pour une conduite de type plutôt cool, leur poids ne m’a aucunement dérangé durant le voyage.

Leatt GPX Flexlock 5.5 – Verdict

Avec la GPX Flexlock 5.5, Leatt fait une entrée réussie sur le marché des bottes de cross et d’enduro. Bien finie, et sécurisante avec ses épaisses protections en plastique, elle est également confortable aussi bien lors de longues journée passées debout sur les cale-pieds que lors qu’il faut marcher un peu.

De part sa flexibilité, son utilisation peut tout à fait être envisagée en dehors de la piste de cross ou d’enduro. Pour celle ou celui qui fait des rallyes, qui voyage sur le TET ou qui participe à des événement tout-terrains, c’est une alternative plus sûre qu’une botte « touring » tout en étant finalement pas beaucoup moins confortable.

Attention, comment je l’ai dit au début de l’article, la GPX 5.5 taille petit et si vous voulez vous éviter des problèmes, partez directement sur une pointure supérieure à la votre.

Disponible en 7 pointures de 40.5 à 48 et 6 coloris, la GPX 5.5 est vendue 439 CHF. Certains coloris ne sont pas disponibles dans toutes les tailles. On peut la commander sur le site hostettler.ch ou mieux encore, l’essayer dans un des garages partenaires de Hostettler Moto AG.

GALERIE

BILAN

ON A AIMÉ :

haut niveau de protection

confortable

finitions

coloris originaux

ON A MOINS AIMÉ :

poids

taille petit (prendre une pointure au dessus de la votre)

prix

FICHE PRODUIT

Appareil électronique
Bagagerie
Casque
Général
Couleur
cactus/olive, gris/blanc, graphene/noir, jaune/rose/blanc, noir/blanc, gris/rouge
Marque
Leatt
Modèle
Flexlock 5.5
Norme d'homologation
prEN13634: 2017
Poids
3'780g (43), 4'400g (44) pour la paire
Prix
439
Site internet
https://www.hostettler.ch/de/brand/leatt
Tailles disponibles
40.5, 42, 43, 44.5, 45.5, 47
Vêtement
Matériau intérieur
mesh 3D respirante avec renforcement antidérapant
Protections
Semelle intermédiaire en acier renforcé, Mousse d'impact 3DF autour de la cheville