Après le semi-échec de Showa qui était associé à Honda via le team Gresini pour offrir une alternative aux éléments Öhlins, c'est aujourd'hui le fabricant KYB, qui appartient à 33 % à Yamaha qui cherche à s'installer en MotoGP.
Or, KYB n'est pas n'importe quel fabricant de suspensions. La société existe depuis 1919 et a notamment fait des trains d'atterrissage pour les Zéro japonais durant la seconde guerre mondiale, puis grâce aux technologies développées, équipé les Jeep américaine grâce à ce principe appelé OLEO. Aujourd'hui, KYB est le grand fournisseur mondial d'amortisseurs et produit plus de 50 millions d'unités.
La base européenne étant en Allemagne, cela serait un avantage pour Stefan Bradl de pouvoir communiquer dans sa langue avec des ingénieurs ayant la même culture que lui. D'ailleurs, KYB développe déjà en championnat Superbike japonais avec le pilote d'essai Yamaha, Nakasuga Kayama.
Lin Jarvis lui-même est optimiste quant à l'arrivée de KYB en MotoGP : "Il existe un lien très fort entre Yamaha et Kayaba. Notre pilote d'essai de MotoGP, Nakasuga Kayama (ndlr : Katsuyuki), les utilise dans le championnat japonais. Et quand on lui a suggéré de prendre part à une course avec des Öhlins, il a refusé. Je pense que cela pourrait même être un avantage pour Stefan Bradl, s'il roulait avec des Kayaba. Parce qu'il y a une relation de travail très étroite au Japon avec le Directeur du département Racing, Nakajima. En outre, le siège européen de Kayaba est en Allemagne. Stefan aurait des techniciens allemands et le soutien d'une véritable usine."
La tâche risque cependant d'être un peu plus ardue pour Loris Baz qui lui aura tout à découvrir : la moto, les pneus et les suspensions.