La visière photochromique « Transition Lense »
Les visières photochromiques ne sont pas encore légion dans le monde de la moto. Seuls quelques marques comme Klim, Laser et Shoei proposent cette option. Celle-ci se teinte automatiquement en fonction de l’intensité des rayons UVs.
Pour avoir déjà roulé près de trois ans avec mon Krios équipé de la même visière « Transition Lense », je trouve que c’est un bon compromis qui rend la visière fumée traditionnelle totalement obsolète.
De nuit, celle-ci est parfaitement transparente et en plein soleil elle est fumée et évite de devoir porter des lunettes à soleil.
Sa faiblesse, c’est les jours nuageux et les fins de journée. Le niveau de teinte intermédiaire reste trop sombre à mon goût pour ces situations où je souhaiterais qu’elle soit déjà transparente.
Malgré ce désagrément, la Transition Lense est le compromis le plus efficace pour ceux qui, comme moi, ne veulent pas s’encombrer d’une 2ème visière.
La fixation de la visière - le talon d’Achille du Krios
Le Krios Pro est bien évidemment utilisable avec ou sans la casquette, avec ou sans la visière afin de s’adapter à toutes les utilisations. Toutefois, je tiens à signaler que le changement de visière n’est pas aisé. Il faut de la force pour déverrouiller les deux ergots en plastique. La manipulation est difficile sans l’utilisation d’une pince. Franchement après l’avoir fait une ou deux fois vous hésiterez à le refaire, de peur également de casser les ergots dans l’opération.
Le système de fermeture de la visière est d’ailleurs la seule vraie critique que j’ai à faire au Krios. J’ai commencé à avoir des problèmes après deux ans d’utilisation intensive. La visière ne fermait plus correctement. Après avoir contacté le service client de Klim qui m’a invité à consulter une page internet expliquant comment ajuster les vis pour remédier à ce problème, je n’ai pas réussi à améliorer le problème de façon significative. Avec le temps, la visière reprenant du jeu. J’ai roulé encore bien 10'000 km ainsi, et comme je ne ferme que rarement la visière complètement, ça m’a plus dérangé sur le principe que dans la pratique.
A ce jour, la visière de mon Krios Pro ferme encore parfaitement, mais le système de fixation étant exactement identique au Krios standard, je m’attends un peu à observer le même problème après deux ans d’une utilisation intensive. Si Klim revoit ce point pour la prochaine version, il sera quais impossible de lui trouver un défaut…
Conditions de test
Le Krios Pro m’a accompagné durant toute la saison 2020 et notamment lors du lancement de la Triumph Tiger 900 au Maroc, lors du Alps Tourist Trophy en Italie, du test de la Ténéré 700 Rally ainsi que sur le Saredegna Gran Tour.
Peu de surprise par rapport au Krios standard qui part déjà sur de solides bases. Pour preuve, c’est première fois que j’enchainais trois saisons avec le même casque !
Le look, la déco et les finitions sont toujours aussi réussis, la taille L me convient parfaitement pour une utilisation intensive de 10 à 12 heures par jour. Il est confortable, et les mousses sont disponibles en diverses épaisseurs pour s’adapter au mieux à toutes les formes de têtes.
Je porte toujours des lunettes sous mon casque et ne suis nullement dérangé pour les mettre ou les enlever. Je n’ai pas de pression à signaler sur les branches durant la conduite non plus.
En conclusion
Vendu CHF 770.-, soit CHF 240.- de plus que la version standard, le Krios Pro est en compétition avec les modèles haut de gamme comme par exemple le Arai Tour X-4 ou le Shoei Hornet.
Le Krios Pro a toutefois une bonne série d’arguments à faire valoir face à la concurrence, avec tout d’abord son poids plume (300 g de moins que le X-4) grâce à l’utilisation de carbone, sa visière polychromique et son innovante boucle magnétique Fidlock. C’est également le premier casque à offrir la technologie Koroyd sensée améliorer l’absorption des chocs en cas de chute. Si vous êtes sensible au look, il faut également avouer que le Krios Pro a sacrément de la gueule !
Par rapport au Krios standard (CHF 530.-), vous rajoutez une visière photochromique (CHF 189.-) et il reste CHF 50.- d’écart, qu’on peut justifier par la nouvelle boucle de fermeture magnétique Fidlock, les ventilations obstruables ainsi que l’utilisation de Koroyd pour la calotte. A moins que vous ne rouliez qu’en été, ou que vous trouviez une super action sur internet, il n’y a pas d’hésitation à avoir ; la version Pro est plus polyvalente.
Pour moi, le Krios Pro fait partout mieux que le Krios standard. Les ventilations obstruables et la nouvelle boucle magnétique compensent bien les 100 grammes supplémentaires que je n’ai pas ressentis. Seul regret, la fixation de la visière n’a pas été amélioré.