Après une nuit à chercher où est le plafond, ou plutôt où est le sol, nous nous retrouvons à 08h00 au déjeuner. Jus de fruits, fromages français, charcuterie et traditionnels pains et confitures, un vrai déjeuner continental.
Comme la prochaine nuitée se passera à Saulieu, à une soixantaine de kilomètres (route la plus directe), nous décidons d’y déposer nos bagages afin de rouler léger.
Alors que la veille au soir, le soleil s’imposait dans le ciel bourguignon, ce matin, la grisaille a fait son retour. Sur la route nous menant à Saulieu, en pleine Côte d’Or, le ciel menace sur le massif du Morvan, à notre gauche. Il menace tellement que Stéphane nous propose même d’enfiler nos combinaisons pluie. Croyant dur comme fer à la belle météo annoncée, nous résistons à la tentation et poursuivons notre route. L’équipe n’est pas encore réveillée et subit encore les mélanges douteux de la veille, bus dans un certain bar, les Cocottes. Ça vous rappelle quelque chose, à vous ?
Nous arrivons à Saulieu sous le soleil et découvrons la ville de Bernard Loiseau, la star des fourneaux décédée il y a quelque temps. Le centre ville a un charme particulier. Comme convenu plus tôt, nous avons la possibilité de déposer nos effets à notre hôtel, l'Hostellerie de la Tour d'Auxois. C’est aussi l’occasion de faire une petite pause, cigarette pour les uns, détente pour les autres.
Pour la suite de la journée, les avis divergent. Certains veulent rouler et d’autres souhaitent se rendre à la 21e édition des Coupes Moto Légende se déroulant sur le circuit de Dijon-Prenois, à quelques kilomètres d’ici. Le cap est donné sur Dijon.
Chaque année, les Coupes offrent deux jours intenses à tous les amateurs de motos anciennes : démonstrations sur piste regroupant 1’000 motos des origines à 1985, village de professionnels, bourse d'échange, rallye touristique, mais aussi une centaine de clubs présentant des trésors insoupçonnés aux yeux des visiteurs et des champions de légende.
Pour arriver au circuit, les détours dans le département de la Côte d’Or sont nombreux. Eh oui, notre guide Stéphane n’a pas prévu de GPS pour cette sortie. C’est un choix plutôt qu’un oubli. Voyager au petit bonheur la chance est un style d’excursion. Choix controversé au sein du groupe, osons le dire ! Dans tous les cas, l’itinéraire emprunté, que je ne saurais vous relater, est finalement bien trouvé, ou découvert. Entre virages serrés et leur approche en plein freinage de trappeur et sortie de longues courbes rapides la poignée de gaz au taquet laissant une belle banane de gomme sur la route, lignes droites où chacun est couché sur le réservoir pour gagner en aérodynamisme, nous avons eu de tout ! Arsouille ou balade, chacun va à son rythme. Et sous le casque, nous pouvons découvrir de grands sourires. N’est-ce pas l’essentiel ? Le VMax offre un lot de sensations à peine croyable. Chaque accélération est un feu d'artifice.
Comme il n’y a pas de voyage à moto à plusieurs sans un petit incident, un caillou projeté sur l’un des radiateurs s’est imposé en trouble-fête. En effet, le radiateur du VMax de Stéphane perdait de son liquide de refroidissement. Sans doute la faute à un caillou ! L’immobilisation du véhicule est alors obligatoire. Stéphane et ses doigts agiles tente tant bien que mal de colmater le trou. Rien n’y fait ! Comme nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres du circuit de Dijon-Prenois, nous décidons de poursuivre notre route dans le but de trouver un réparateur outillé dans le cadre des Coupes Moto Légende. Quelques détours plus tard, nous arrivons devant l’enceinte du circuit. Sans discuter plus que cela, Stéphane obtient un laissez-passer pour accéder au paddock et faire réparer le VMax, ouf !