Au premier coup d’oeil, impossible de se tromper sur l’identité de cette moto, c’est bien un pur produit de notre cher Oncle Sam avec un gros V-Twin bien visible, une assise à ras le bitume et de grosses sorties d’échappement. Des éléments qui caractérisent particulièrement la famille des Softail.
H-D est fier de ses motos et encore plus de celles qui ont servi avec les marines lors de la Seconde Guerre Mondiale. Un hommage leur est rendu avec cette version qui arbore ce superbe coloris vert orné de l’étoile blanche. L’ensemble des commandes et le bloc moteur reçoivent un teinte noir du plus bel effet, ce qui offre un excellent contraste avec ce coloris exclusif.
La face avant est digne d’un utilisateur d’anabolisants, tout en épaisseur et largeur, cette impression est renforcée par la fourche spécifique aux modèles Softail, mais également par le guidon de type Hollywood ou encore le phare, tous teintés de ce noir brillant. La partie arrière est au plus bas avec une boucle à ras les pâquerettes. Au premier coup d’oeil, les non-initiés penseront que l’arrière est dénué de suspensions, fort heureusement, ceci n’est qu’une illusion d’optique puisque deux amortisseurs officieront en tant que soulageurs de vertèbres. Les longs silencieux se chargeront de distiller les galops du bloc 110B de 1’801cc.
Côté équipement, nous sommes bien sur une H-D, ne cherchez donc pas les fioritures que les autres marques proposent, le strict minimum est de mise, avec une jauge de carburant et un décompte pour l’autonomie restante, un indicateur de rapport engagé très peu lisible, des trips partiels, l’heure, un cruise control pour les longs rubans ou encore un ABS et c’est tout. Simple et rustique, on vous dit. Le verrouillage se fait toujours sur la colonne de direction.
Il me tarde de la démarrer, ce bloc 110B s’annonce fort prometteur et mon enthousiasme sera confirmé lors du premier démarrage avec une sonorité ronde et feutrée, mais qui me convient parfaitement. L’assise est au plus bas avec une selle creusé qui permet de parfaitement caler mon séant. La position des pieds tombe pile poil pour les grandes tiges qui me servent de jambes et les larges repose-pieds permettent de caler mon 46 fillette sans soucis. Le sélecteur de vitesses double, permet de monter les rapports avec la pointe du pieds ou d'un appui du talon. Une bonne dizaines de kilomètres vous permettra de vous familiariser avec ce système qui, au final, se révèle plutôt pratique s’il est bien réglé.
Mes bras s'aggripent sans problème au large guidon de type "Hollywood" et les amateurs de fitness auront presque l'impression de se retrouver avec une barre de développé couché au bout des doigts, large et épaisse, sans pour autant devoir faire des efforts pour manier les 321kg tous plein fait, sauf lors des manoeuvres pour se poser au bord d'une terrasse.
La finition de l'ensemble est sans défaut sur cette version : pas de fil apparent, tout est savamment dissimulé dans le cadre ou derrière des caches, Harley a fait de gros efforts ces dernières années sur la qualité perçue, mais ceci a naturellement un coût. J'y reviendrai plus tard.