Si le V-Twin est joueur, il mériterait tout de même un de ces si appréciables «stages» afin d’optimiser encore un peu la poussée. Full origine, il est préférable de rouler dans les mi- régimes, soit entre 2500 et 4500 tr/min, les tours supplémentaires ne valant pas tant la peine de s’y aventurer. De toute façon, ce n’est pas vraiment en adéquation de rouler haut dans les tours avec ce genre de moto donc il est préférable de profiter de la plage citée juste au-dessus sur les 5 rapports de la ferme boîte à vitesses.
Venons en à cette boite à vitesses. Elle est à mon sens perfectible. Rien de catastrophique mais elle est un peu dure à mon goût et trop lente dans son fonctionnement. C’est un peu dommage car le reste du tableau est vraiment bon.
Lors de mon essai, alors que j’empruntais quelques routes sinueuses, je me suis surpris à prendre pas mal d’angle, la Sportster Roadster se laissant volontiers entraîner à ce petit jeu. La stabilité de l’avant met tellement en confiance qu’on aurait vite tendance à augmenter le rythme. Et là, un autre constat bien agréable se fait rapidement sentir. La qualité des nouvelles suspensions. Ces dernières gomment relativement bien les défauts de la route et, une fois que l’on a bien intégré l’angle que permet de prendre la Harley, il n’y a plus qu’à se faire plaisir et enrouler allègrement. En prenant des trajectoires coulées, on se surprend même à ne pas faire frotter les cale-pieds systématiquement malgré l’inclinaison imposée à la belle.
La Harley-Davidson Sportster Roadster possède un autre atout dont je ne vous ai pas encore parlé. Parce que c’est bien beau de dire qu’elle penche, qu’elle a du couple et qu’on peut s’amuser avec, mais tout package ne serait tout simplement pas efficace si elle ne freinait pas correctement. Et là aussi la Harley est bonne. Ses deux disques avant feront parfaitement leur travail malgré le poids de la bête. Et si vous arriviez en courbe avec un peu trop d’optimisme l’ABS Bosch veillera sur le blocage de la roue avant avec une redoutable efficacité sans pour autant être intrusif. C’est simple, tout au long de mon essai, il ne se sera jamais déclenché sans que je ne le provoque.
Pour terminer, je dirais que cette Harley-Davidson m’a surpris en bien. Avec son look vraiment sympa et le plaisir de conduite qu’elle apporte, on fera fi des points négatifs pour ne garder que le meilleur. Sans compter sur le fait que la firme américaine propose un lot d’options suffisamment important pour la personnaliser à souhait et en faire une moto unique. Et ça, j’adore !