Vous comprendrez donc qu’il est important de réellement connaître le mode d’emploi de la Yamaha pour pouvoir réellement en profiter. Sans cette condition, il n’y a aucun intérêt à s’offrir ce genre de moto.
La Yamaha R1 (et donc la R1M) permet de modifier le mode de conduite, sans forcément porter une atteinte à la puissance délivrée par le sublime crossplane de 200 chevaux. Pour être plus précis, trois modes ne jouent que sur la réponse de la poignée de gaz alors que le dernier mode, qui pourrait être un mode pluie, diminue la puissance du moteur.
Après avoir testé les trois premiers modes de conduite, mon choix a été irréversible. Le premier était trop brutal et mon poignet n’étant pas des plus souples, j’étais gêné par des à-coups à la remise des gaz. C’est donc sur le mode B que mon choix s’est porté. Plus de souplesse, une réponse à la rotation de la poignée idéale pour moi, il ne m’en fallait gère plus.
Un passage sur la R1 standard m’a permis de me faire une idée plus objective sur les suspensions électroniques. Sans dire que c’est le nec plus ultra, il faut tout de même avouer que ces suspattes apportent plus de souplesse et permettent de garder plus facilement ses trajectoires. La version standard est plus « tape cul ». Attention, cela n’en fait pas une mauvaise moto, loin de là ! Mais la R1 revendique clairement ses gènes de pistarde et c’est là qu’elle doit s’épanouir. Et que l’on aime ou pas les fils qui sortent des fourreaux, il faut avouer que les éléments Öhlins pilotés électroniquement font un superbe boulot.
L’ADN course, tiens, parlons en… Comme je disais plus haut, la Yamaha ne cache pas son jeu et c’est entre des vibreurs qu’elle doit évoluer. Elle a été conçue pour ça. Sauf que dans sa conception, il a été oublié de faire une selle qui soit efficace dans ces conditions. L’élément présent d’origine répond à des critères traditionnels de confort routier. Et sans « StompGrip » sur le réservoir, mes parties ont régulièrement été voir le superbe réservoir poli. Le reste du temps, en tout cas lors des phases de freinage, c’est sur les bras que j’ai tout retenu. J’ai eu beau essayer de serrer ma machine entre mes jambes, j’ai très souvent glissé sur la selle.
Cela n’a fait qu’ajouter de la contrainte à l’aspect physique de la YZF-R1M. Car cette pistarde est une reine de la catégorie, mais en tout cas pas une fille facile. Dès lors que vous voudrez accélérer le rythme, il faudra donner de votre personne. Et à ce jeu là, la Yamaha est physique. D’autant plus que son train avant est très réactif, très vif, ce qui en soi n’est pas dérangeant. Mais il faut être conscient que cela ajoute au fait que s’il est aisé d’aller vite avec la R1, une chasse au chrono impliquera un effort physique conséquent. Mais quel bonheur de chercher la performance. C’est là qu’on pourra profiter pleinement du crossplane fantastique, du couple et de cette sonorité. Bien que maintenant connu, ce moteur est toujours aussi agréable et surprenant.
En même temps, c’est une 1000 cc me direz-vous et une 1000, c’est physique. C’est juste, vous auriez raison de me répondre de la sorte. Cela appuie juste le fait que cette moto, malgré toutes les aides qu’elle propose, n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Finalement, et je vous assure que je n’aurais jamais pensé écrire ça, la Yamaha YZF-R1M m’a réconcilié avec l’électronique. Ok, elle coûte un peu plus que la version standard, mais pour CHF 25'990.-, vous aurez une arme idéale pour chasser le chrono. Et pour apprendre à l’utiliser correctement, une sortie piste avec la Yamaha Riding Expérience vous est offerte à l’achat de la belle.
Alors si vous avez craqué sur la belle, les commandes se font sur le site de Yamaha !