C’est comme toujours l’argument de la réduction du nombre de morts sur les routes qui est brandi, dans le cas présent le ministre de l’Intérieur vise une baisse de 50 % !
La ligue des Conducteurs (LDC) a publié un rapport prouvant qu’une telle mesure ne serait guère louable et pourrait même se retourner contre la sécurité des conducteurs.
Tout d’abord du côté sécuritaire, les véhicules ainsi que les chaussées ont fait d’énormes progrès ces dernières années, un abaissement des vitesses pourrait rimer avec une baisse de la vigilance des conducteurs, donc un facteur risque accru.
De plus, si c’est pour rouler à 110 km/h, de nombreux automobilistes seront prêts à quitter les autoroutes qui sont payantes (du coup cela s’apparenterait presque à du racket) pour rouler sur le réseau secondaire qui aurait bien du mal à absorber ce surplus de trafic. Ces routes sont également bien moins sûres que l’autoroute.
En ce qui concerne le volet écologique, là non plus rien n’est prouvé. Selon une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, une baisse de la vitesse en ville de 50 à 30 km/h pourrait faire varier la pollution de – 10% à + 30% selon les polluants.
Enfin en ce qui concerne l’autoroute, pour avoir une baisse significative de la pollution il faudra la limiter à… 80 km/h !
Une baisse de la limitation de la vitesse pourrait donc être accompagnée d’un coût vertigineux pour la collectivité, à commencer par le changement de tous les panneaux d’indication. Après, avec un rallongement de la durée du transport, les marchandises seraient forcément impactées et c’est le consommateur qui sera touché.
Il faut bien que les élus fassent un peu parler d’eux, mais avant de lancer des idées obsolètes ils seraient louables qu’ils fassent une étude complète de ce qu’ils veulent mettre en œuvre.
Si vous désirez signer la pétition, c’est par ici que ça se passe.