
Voici une histoire qui risque bien de faire du bruit dans les réseaux de cette grande enseigne française. Un simple changement de pneus se transforme en cauchemar pour un motard !
Le 6 février dernier, le Brunstattois Maxime Zisswiller dépose sa moto Yamaha FZ1 chez Dafy Moto à Sausheim, pour un changement de pneu. La moto est posée sur un pont élévateur, mais l’intervention vire à la catastrophe. La moto tombe par terre et les dégâts sont considérables. « Tous les éléments de carrosserie ont pris, le radiateur était arraché. C’est une moto de 2008 que je venais juste d’acheter, en occasion, 4160 €. J’avais mis 1500 € de pièces spéciales de constructeur, facturées. Le véhicule était expertisé 6500 €» , explique son propriétaire. L’expert de son assurance et celui de l’enseigne tombent d’accord sur une somme de remise en état de 1188 €. « Mais il avait remis le radiateur à la va-vite et, surtout, je trouvais la boucle arrière du cadre tordue. Comme j’ai une formation de mécanicien, j’ai décidé de faire expertiser la moto chez mon concessionnaire Yamaha Mulhouse, pour ma sécurité. Je ne souhaitais pas mettre ma vie en danger. » Bonne pioche : les techniciens de Yamaha Free Bike s’aperçoivent que le cadre est fendu et l’expert de l’assurance de Maxime Zisswiller, qui réexamine la moto, ne peut que constater les dégâts. Il déclare la FZ1 épave.
Face à ce constat, Dafy France fait une dernière proposition d’indemnisation de 3800 €. « Pas question que j’accepte. Ce n’est quand même pas moi qui ai fait tomber la moto. Elle valait 6500 €, donc il manque 2700 €. D’autant qu’à cause de leur erreur, j’ai été viré avec effet immédiat de mon assurance. Comme jeune conducteur, j’avais comme clause que, pendant un an, au premier sinistre – qu’il soit de mon fait ou pas – j’étais radié ! »
Avec Dafy France, les ponts sont coupés et Maxime Zisswiller a pris un avocat pour faire reconnaître ses droits. Surtout, il mobilise actuellement la communauté motarde et appelle à un rassemblement pacifique sur le parking de l’enseigne, le samedi 5 avril. « J’ai déjà une centaine de motards qui sont prêts à venir et j’ai contacté la Fédération française des motards en colère pour me soutenir. Je souhaite simplement ne pas être pris pour un pigeon » , constate, amer, ce jeune motard de 30 ans.
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