"Les motos tout-terrain, que nous avons depuis environ un an, ont permis d'élargir nos missions", a estimé le gendarme Christophe Lhuillier, du peloton motorisé de Chevilly-Saint-Sauveur (Côte-d'Or). "C'est l'outil idéal pour parcourir les petits chemins et aller à la rencontre des gens et faire de la prévention".
Sur les hauteurs du plateau de Couchey, les deux motards se sont arrêtés auprès de deux couples de retraités, en pause pique-nique, pour leur rappeler qu'en cette période, "les résineux sont hyper secs et la moindre étincelle peut provoquer un incendie".
Selon l'un des promeneurs, prénommé Jacques, qui a déploré que "ces incendies défigurent la France", la présence de la gendarmerie est "rassurante".
A quelques mètres et malgré le panneau à proximité rappelant l'interdiction de faire du feu, des cendres jonchent le sol. Pour le gendarme Lhuillier, fustigeant "l'imprudence" de ceux qui l'ont allumé, ce feu n'est "pas très vieux". "Même si ça reste un barbecue, c'est trop dangereux", a-t-il assuré.
L'adjudant-chef Pascal Boisiaux, de la brigade de Gevrey-Chambertin, a souligné l'importance de la "sensibilisation auprès des piétons, des VTTistes et des motards" après que deux feux ont ravagé mi-juillet environ 40 hectares sur le plateau de Chenôve et de Marsannay-la-Côte, à moins de dix kilomètres de là.
Les deux motards, qui parcourent les petits chemins où les voitures n'accèdent pas, sont en liaison constante avec une patrouille "pour une éventuelle intervention", a expliqué M. Boisiaux. "Encore aucun flagrant délit" n'a été constaté, a-t-il ajouté.
Au total, sur l’ensemble du département, 140 hectares de forêts, 133 ha de friches et 116 ha de récoltes sur pied ont été détruits par le feu ces dernières semaines, selon la préfecture de Côte-d'Or.