Gironde - La voiture du procureur général fauche un motard de la police

L’affaire aurait pu très mal se terminer pour un policier à moto ayant croisé la route du procureur général près la cour d’appel de Bordeaux (Gironde), comme le relève nos confères du journal Leparisien. Les faits se sont déroulés mardi, vers 16 heures, dans le centre-ville de la Belle Endormie.

André Ride, 64 ans, en poste depuis janvier 2012, souhaite se rendre à la cérémonie d’installation du nouveau patron des gendarmes de la région Aquitaine. La réception a lieu à la caserne Battesti, à Mérignac, à peine à plus de 4 km de la cour d’appel.

Cependant, le haut magistrat a pris du retard sur l’horaire. Dans sa Peugeot 607, conduite par son chauffeur, André Ride semble vouloir arriver au plus vite. Selon nos informations, son conducteur, mis sous pression, place alors le gyrophare dont il dispose sur le toit avant de prendre la route.

Il se justifie en précisant qu’il n’était pas au volant…

«A un moment, il s’est retrouvé sur une voie centrale qui ne lui permettait pas de tourner à gauche, alors que c’était sa direction, relate une source proche de l’affaire. Il a quand même tourné en grillant un feu rouge avant de percuter un motard qui ne l’a pas vu arriver. » La victime — policier de profession — a été projetée plusieurs mètres plus loin. Choqué, il s’en est sorti avec quelques égratignures. André Ride serait ensuite venu prendre de ses nouvelles avant de repartir prestement.

Sollicité hier sur les circonstances de cet accident, le haut magistrat nous a fait répondre par le secrétaire général de la cour d’appel qu’il ne se trouvait pas au volant au moment de la collision... «Ce n’est pas lui qui conduisait, insiste le secrétaire général. Le chauffeur a fini de tourner, certes un peu tard,mais le feu n’était pas complètement au rouge. Et, selon les informations en ma possession, il n’utilisait pas de gyrophare.»

Le recours à ce type d’avertisseur est strictement encadré et ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence. « Sur le fait de s’être retrouvé dans une file dans laquelle il ne pouvait pas tourner à gauche, il n’était pas seul à le faire, poursuit le secrétaire général. Il y avait plusieurs voitures en convoi.» En effet, dans le véhicule suivant celui du procureur général se trouvait le 1er président de la cour d’appel de Bordeaux, qui se rendait à la même cérémonie...