
26.05.2017 - Et là, tout le contraire de hier : réveil à Bodø sous le soleil avec une température presque agréable (8°C). De plus, dès le départ du parking de l'hôtel, on entend "Salut les Vaudois", on se retourne et tombons face à deux pilotes des forces aériennes suisse en exercice dans la région.
Après une petite discussion, c'est parti en direction de Tromsø. Si le soleil est de la partie, le paysage n'a plus rien à voir avec celui qu'on connait. Les sapins laissent place à des arbres dénudés par le froid, la neige est de plus en plus présente et dès qu'on s'éloigne de la mer, la température descend.
La route change elle aussi, cette E6, soit disant l'autoroute vers le cap Nord, reste très simple, sinueuse et même les beaux tunnels auxquels nous avons été habitués deviennent des tunnels bruts, avec un éclairage au sodium minimum (du coup nous n'en savons pas plus sur l'éclairage bleu car nous ne l'avons pas revu).
Par contre, certains points de la journée restent intéressants. Nous avons recroisé de loin les belges que nous avons rencontré hier au passage du cercle polaire. Et la ville de Narvik est une curiosité : il s'agit d'un port de transit pour les marchandises entre les gros cargos maritimes et le train mais c'est aussi une station de ski avec une piste qui descend jusqu'en ville.
Mais on commence à sentir ce cap, il ne reste plus que quelques centaines de kilomètres avant d'y arriver.
27.05.2017 (Partie 1) - On y arrive on y arrive. Après les deux ferrys sur les premiers 100 km qui nous ont bien ralenti, on a continué en direction du Cap. Chaque fjord nous montrait la route qui allait escalader la montagne pour atteindre le suivant. Chaque col était plein de neige pour ensuite redescendre vers une température raisonnable au bord de l'eau.
Une fois à Alta, ce rythme change. On commence une longue montée (mais pas si haute que ça vu qu'on est que à 400m d'altitude) pour arriver sur un magnifique plateau tout blanc. Et là, gla-gla !!! Le thermomètre indique bien 0°C mais il nous semble qu'il fait bien plus froid malgré toutes nos couches. Mathieu a même essayé les gaz d'échappement pour se réchauffer les mains, malgré ses poignées chauffantes.... c'est dire !
Et les derniers 100 km s'affichent, on attaque la E68 et non plus la E6, celle-ci longe la côte agrémentée de quelques tunnels. La météo magnifique est interrompue par une mini averse de neige sans que le soleil ne disparaisse (neige + soleil + bord de mer + moto, ça faisait quand même un peu bizarre...). Vient ensuite le Nordkapptunnelen, près de 7 km, qui descend à 200m sous le niveau de la mer et qui est taillé brut dans la roche sans couche de béton supplémentaire. Impressionant, même si nous n'avons pas vu le brouillard annoncé dedans par le panneau, peut-être au retour. Nous voici donc à Honningsvåg, mais nous allons repartir pour quand même tester ce soleil de minuit au cap.
27.05.2017 (Partie 2) - Et voilà, après un souper bien mérité, nous avons attaqué ces derniers kilomètres. A peine sortis de Honningsvåg, la route prend de l'altitude (au moins 100m), sort de l'abri du vent et la température chute jusqu'à -2°. Au moins cela s'accorde avec toute la neige.
Nous arrivons au Cap vers 22h alors qu'une semi-tempête de neige le quitte, cela n'empêche pas de voir une trouée orange dans les nuages sous le soleil. Nous savourons un peu de cette victoire, prenons quelques photos et, peu avant minuit, décidons de rentrer nous reposer. On aura tout le temps d'y revenir demain.
28.05.2017 - Du coup aujourd'hui, journée de repos, autant profiter pour explorer tous les recoins de l'île de Magerøya où l'on se trouve. Petit repassage au Cap pour ouvrir une mini topette de blanc symbolique de la maison et négocier pour pouvoir prendre une photo des motos sous le globe et ensuite, toutes les routes qu'on voit doivent être explorées. On évite celles qui sont encore enneigées vu que les bons 30cm présents sont garantis de nous bloquer. Le dernier crochet de la journée et l'aéroport de Honningsvåg où l'on hésite avant de se dire que des vrais motards ça fait l'aller ET le retour. Du coup on attaquera ça demain.