
Nous sommes arrivés à Ushuaia le 28 janvier par un temps sec mais très frais. Nous avons roulé les 200 derniers kilomètres, les plus beaux de tout le parcours depuis Montevideo, avec un couple d'allemands avec chacun une BMW qui terminaient leur parcours. Ils étaient partis d'Alaska 8 mois plus tôt et nous avons célèbre leur arrivée au bout de la route nô. 3' dans le parc national de Tierra del Fuego. Le lendemain, nous avons visité le musée de la fin du monde et le musée maritime qui comprend un ancien pénitencier et avons aussi un peu traine en ville. Le troisième jour, plutôt que de nous embarquer dans un piège à touristes, nous avons fait une belle randonnée jusqu'au pied du glacier Martial au-dessus de la ville. Deux bonnes heures de marche nous ont amenés à 850 m d'altitude et nous étions déjà dans les neiges éternelles. En prime, nous avons aussi eu droit à quelques flocons.
Le jour de notre départ d'Ushuaia, le vendredi 31 janvier, nous avons fait le détour par l'Estancia Harberton, soit 150 km de piste aller-retour. Ce ranch a été créé par un évangéliste anglais dans les années 1880 et c'est toujours la même famille qui y vit. Longtemps dédié à l'élevage de moutons, il ne sert plus que de résidence d'été aux descendants de ses fondateurs et de musée style Ballenberg, toute proportions gardées. En fait, le détour ne valait que par la beauté des paysages pour s'y rendre. A l'entrée, nous nous sommes fait reculer dedans par une voiture dont le conducteur n'avait apparemment pas envie de débourser le prix d'entrée et qui voulait s'en retourner. Plus de peur que de mal mais la seule bagnole rencontree sur le trajet à quand même été pour notre pomme. Le chauffeur s'est excuse en français et je ne l'ai donc pas boxe.
De retour sur la route asphaltée, nous avons mis plein gaz sur la frontière chilienne ou nous avons passé la nuit, à San Sebastian. Samedi 1er février, départ à 8h30 car ce sont 150 km de piste qui nous attendent pour arriver au ferry qui relie Porvenir à Punta Arenas, de l'autre côté du détroit de Magellan. Les formalités douanières accomplies (contrôle du passeport 3 fois, formalités pour l'importation temporaire de la moto, une fois pour sortir d'Argentine, puis même cirque pour entrer au Chili), nous avons attaqué cette piste qui s'est avérée très roulante même s'il faut rester méfiant. Je n'aurais jamais cru être capable de rouler sur du gravier à 80 km/h mais on s'habitue assez rapidement et dans les moments chauds j'essaye d'agir comme sur mon VTT. Ça a l'air de fonctionner !