Au niveau du dessin de la coque, d’abord, la ressemblance saute aux yeux. La ligne est simplement épurée, grâce notamment à l’intégration du spoiler arrière à la coque. Sur le XR1000, le spoiler était une pièce rajoutée qui, en plus d’améliorer l’aérodynamique, accueillait les sorties du système d’aération. Il dotait le casque d’un look assez sportif. Eh oui, c’est presque du tuning: un bout de plastique en plus et tout le monde adore…
Point de tout ça sur le 1100, donc. Le spoiler se fait plus discret, moulé dans la coque. Les sorties d’air, deux simples trous sur le XR1000, sont à présent au nombre de quatre et s’ouvrent plus facilement. Le 1100 adopte donc un design plus sobre, plus sage peut-être, que son prédécesseur.
Le XR1000, justement, embarquait un système Pinlock censé éviter la formation de buée dans le champ de vision du pilote. Un film plastique se colle à l’intérieur de la visière et crée un vide d’air, empêchant la condensation (la buée, donc). Bien étudié, ce système pouvait toutefois se montrer gênant, la partie haute du Pinlock barrant le champ de vision lorsqu’on « tirait » le regard, sur une sportive, par exemple. Le 1100 adopte l’évolution de ce procédé, qui dispose d’un film plus grand, qui couvre quasiment toute la visière. Une évolution bienvenue, qui corrige l’un des rares défaut du XR1000.
Pour apprécier ces évolutions, il a bien fallu l’enfiler, ce nouveau Shoei. Là , sans surprise, on retrouve le confort du précédent modèle, la même douceur des mousses et cette facilité à y glisser des lunettes. Il faudra cependant choisir très soigneusement sa taille car si les mousses vous serrent bien lors des premiers kilomètres, elles se tassent progressivement et peuvent vous causer de mauvaises surprises. Heureusement, le XR1100 est disponible du XXS au XXXL grâce à cinq tailles de calotte différentes. La boucle « double D » assure un serrage impeccable à chaque enfilage et se clipe dorénavant grâce à un bouton pression.
Après plusieurs centaines de kilomètres parcourus avec le 1100, on constate avec bonheur que toutes les qualités du 1000 ont été conservées, voire améliorées. L’aération fonctionne toujours aussi bien et les trois crans de fermeture de la visière (fermeture normale, verrouillée et entrouverte) se font toujours apprécier. Les mousses absorbent bien la transpiration, peut-être même mieux que sur l’ancien modèle. Le champ de vision est également meilleur, la coque étant plus découpée sur le front. Les possesseurs de sportives apprécieront, leurs cervicales aussi!
Si des progrès ont été faits au niveau de la réduction des bruits aérodynamiques, ils ne sont pas vraiment perceptibles. Le XR1100 reste un casque assez bruyant, ce qui peut s’avérer un peu gênant lors de longs roulages. à noter que Shoei fournit d’origine un petit déflecteur à placer sous la mentonnière, qui atténuera le flux d’air et le bruit. Ils pensent vraiment à tout!
Plutôt que de chercher à remplacer son modèle phare, Shoei a eu la bonne idée de gommer ses petits défauts. Avec un confort en hausse, il laisse plus de place pour le X-Spirit II, le modèle le plus sportif de la gamme. Au niveau du tarif, rien ne change non plus, le XR1100 restant un casque cher. Mais Shoei a encore tout prévu (et oui!) et écoule ses stocks de XR1000 à un bon prix.