Chez Triumph, on innove, on se bat pour maintenir à haut niveau de satisfaction clientèle, mais surtout, on glorifie l’image des motos "classiques". La fameuse Bonneville et ses déclinaisons Scrambler, Thruxton et America sont connues du milieu. Plus récemment, en 2010, Triumph a proposé une nouveau concept de la Thunderbird. D’abord commercialisée en 1594cc (1600), elle a gagné près de 100cc dans sa version SE, puis Storm.
Pour 2014, Triumph enfonce le clou et renforce sa présence sur le marché des customs avec les nouvelles Thunderbird LT (LT pour light touring) et Commander. La présentation à la presse de ces deux modèles a été prévue à San Diego (Californie). Ce n’est pas un hasard si Triumph a convié la presse outre-Atlantique... En effet, la firme d’Hinckley s’attaque sans honte ni appréhension à la marque emblématique du pays de l’oncle Sam ; comprenez par là, Harley-Davidson ! Pari osé, penseraient certains ?
San Diego, la Californie dans toute sa splendeur. N’ayez crainte d’extérioriser votre lifestyle, vous ne serez pas juger ! Dans tous les cas, les ‘Ricains de Californie pensent grand, flamboyant et surtout, voyant. La moto fait partie intégrante du paysage. Il faut dire que la météo y est le plus souvent favorable et que le réseau routier est propice a de belles virées, de l’Oceanside aux réserves naturelles autant verdoyantes que désertiques.
La Thunderbird LT et la Commander font fière figure dans le paysage. La première se la joue voyageuse classique, tandis que la deuxième titille les méchants garçons. Elle partage toutes deux une base identique : moteur, transmission, châssis et partie-cycle.
Le moteur n’est autre que l’emblématique twin parallèle "longue course" de 1700cc (le plus gros du marché) équipant déjà la Thunderbird Storm. Pour l’occasion, la cartographie-moteur a été revue pour offrir plus de couple à bas régime. Résultat, il développe 93cv à 5’750tr/min et 151Nm à 3’400tr/min. Bien que les deux modèles accusent plus de 300kg chacun, nul doute que les relances seront velues et les accélérations musclées. La puissance et le couple sont transmis à la roue arrière par l’intermédiaire d’une boîte à six rapports et d’une courroie.
Le châssis en acier tubulaire rigide n’est autre qu’une déclinaison de la Storm (chasse différente). C’est principalement au niveau de la selle et de ses fixations que se trouvent les changements. La selle des Thunderbird LT et Commander sont arrimées plus bas pour offrir plus d’épaisseur. Les mousses des selles pilote et passager ainsi que le dosseret du sissy-bar sont de densités différentes : moelleux sur le dessus, puis ferme en profondeur. De plus, un mousse de soutien lombaire prend place à l’arrière de la selle pilote pour favoriser une bonne cambrure du dos.
La partie-cycle a fait l’objet d’une attention particulière pour rendre les voyages et les escapades encore plus agréables. Triumph a fait confiance à un ensemble Showa pour les éléments de suspension. Les ressorts double taux (deux densités : souple puis ferme) assurent confort de conduite et stabilité de trajectoire ; les ressorts arrière sont réglables sur cinq positions de précharge. La fourche est de gros diamètre avec ses 47mm. Quant aux freins, Triumph n’y est pas allé avec le dos de la cuillère et n’offre pas moins que deux disques flottants de 310mm avec étriers à quatre pistons Nissin à l'avant et un disque de 310 mm avec étrier simple Brembo à l'arrière. A en croire Triumph, la Commander passerait de 130km/h à l’arrêt en 64.1m ! Chapeau, pour 348kg tous pleins faits...
Outre ses nombreux éléments chromés enjolivant sa silhouette, la Thunderbird LT se pare des attributs indispensables au touring, à savoir un pare-brise en polycarbonate d’une épaisseur de 4.5mm, d’un grand phare rond suppléé de deux feux additionnels, de deux valises latérales en cuir de 28 litres (prise 12V dans l’une d’elle), d’un porte-paquet attelé au sissy-bar et d’une instrumentation de bord facile à la lecture. Côté esthétique, la Thunderbird LT s’équipe de pneus radiaux Avon à bande blanche (nouveauté mondiale!) montés sur de larges jantes à rayons et propose deux combinaisons de couleurs : Caspian Blue / Crystal White et Lava Red / Phantom Black.
Quant à la Commander, Triumph s’adresse aux gros bras. La recette est simple, mais franchement efficace. Un boudin de 200mm de large à l’arrière, un regard affûté avec deux phares ronds typiques des Triumph sportives (Street Triple (R), Speed Triple (R), Thunderbird Storm et Rocket III Roadster), une face avant massive, deux échappements à coupe ronde filant de chaque côté, des jantes en alu forgé façon "Fuchs", ... Pour se la jouer bad boy, on ne peut guère trouver mieux ! Enfin, il y a toujours l’indétrônable Rocket III et son trois-cylindres 2300cc ; qui dit mieux ? Les coloris font dans la sobriété, à l'instar de la Thunderbird LT, avec deux combinaisons : Crimson Sunset Red / Lava Red et Phantom Black / Storm Grey.
A l’arrêt, ces deux nouvelles Triumph brillent par leur présence ! De la ligne générale à la qualité de fintion, en passant par le soin apporté aux détails, on se demande encore ce que Triumph a à envier à la concurrence, si ce n'est cet effet de mode lié à l'image de marque. En parlant de détails, il suffit de s’approcher de la peinture du réservoir ou des garde-boues pour constater l’excellence du coup de pinceau... (peinture et liseret réalisés à la main!)