Miguel, qui a terminé 14e de sa première saison en GP 125, aborde 2012 avec de l'ambition, mais attend surtout la première course de cette nouvelle catégorie qu'il sent très compétitive. Il a accepté de répondre aux questions d'AcidMoto, qui a le plaisir de vous le présenter.
Je m'appelle Miguel Ângelo Falcão de Oliveira et je suis né le 4 février 1995 à Pragal. J'ai 17 ans et je vis actuellement à Charneca de Caparica (NDLR: en périphérie de Lisbonne).
J'ai été très influencé par mon père avant même de commencer la compétition. Il faisait de la moto, allait aux concentrations de motards et m'emmenait avec lui. C'est ce qui a fait que je suis tombé amoureux du monde de la moto. J'ai commencé par faire du kart, mais l'année suivante j'ai eu l'opportunité d'essayer une moto à ma taille (Mini GP). C'est ainsi que j'ai commencé la compétition dans le championnat national.
Ma première saison en mondial ne s'est pas déroulée comme je le désirais mais je la considère comme très positive. J'ai toujours terminé dans le top ten, emmagasinant ainsi beaucoup d'importantes expériences pour ma carrière de pilote professionnel.
Sans aucun doute! Mon début en Moto3 a été positif et cela m'a amené beaucoup de motivation pour commencer la pré-saison. Cependant, par rapport à la saison 2012, on ne peut pas oublier que la catégorie Moto3 est encore une inconnue... Cette catégorie est entièrement nouvelle pour tous et le règlement comporte une série de restrictions à laquelle les équipes doivent se plier. Les motos en elles-mêmes permettent aux pilotes moins rapides de l'ancienne catégorie 125cc de se démarquer, ce qui rend le tout plus compétitif.
Comme je l'expliquais auparavant, il est un peu difficile d'établir des objectifs dans ces conditions. Mais mon ambition en tant que pilote, à chaque fois que je sors de chez moi, est de partir avec une mentalité de gagnant. Cette année cette ambition peut devenir réalité car j'ai une équipe dans laquelle j'ai confiance à 100%, non seulement dans le matériel et le soutien que nous recevons tant de Honda que de Suter, mais également dans les grands techniciens qui travaillent avec moi. Quelque soit le résultat à la fin de la saison, j'espère avant toute chose que ce soit le produit du travail que nous aurons accompli.
A plus long terme, c'est d'arriver en catégorie MotoGP et d'en être le champion du monde!
Suite aux tests, je pense que nous avons réussi à obtenir une moto agréable à conduire, me permettant facilement d'être rapide. Principalement c'est une moto disposant d'une très bonne fiabilité.
Le Portugal n'a pas de tradition motocycliste. La fédération nationale n'a pas de vision large sur la manière de mettre en avant les championnats d'initiation au sport moto, et les gens eux-mêmes conçoivent la moto comme quelque chose de dangereux et de mal vu. C'est un peu difficile de percer au Portugal, selon moi à cause de tous ces facteurs. Cela compromet le succès d'un pilote.
Les grandes entreprises portugaises n'ont malheureusement pas de vues commerciales dans ce type de supports publicitaires, au contraire d'entreprises comme Repsol qui investissent dans ce type de marché depuis 20 ans amenant ainsi d'autres entreprises telles que Estrella Galicia, Catalunha Caixa, Vodafone (etc.) à leur emboiter le pas (NDLR : entreprises majoritairement espagnoles).
Sans doute. L'Espagne a des champions dans de nombreuses disciplines et organise des championnats prestigieux comme le CEV. Cela me fait de la peine que le Portugal, avec cet exemple se trouvant juste à côté, n'en profite pas.
Il est très difficile de concilier les deux, particulièrement en ce moment car je ne possède pas le statut d'athlète de haute compétition qui m'aurait donné certains avantages, par exemple en rapport à des leçons de rattrapage de certaines matières. Cependant, la bonne volonté et la compréhension de mes profs m'ont beaucoup aidé et me permettent de suivre le rythme normal d'un élève en 11ème année (NDLR: une année avant la fin du secondaire au Portugal).
J'ai peu de temps pour avoir d'autres passions puisque l'école et la compétition au plus haut niveau sont très prenants. Mais j'aime le football, être avec des amis et jouer avec mes deux chiens.
Je voudrais remercier mes fans suisses, car c'est très gratifiant de savoir que l'on est suivi et soutenu dans d'autres pays.
C'est moi qui vous remercie! C'est un plaisir de pouvoir répondre aux questions qui me sont posées et également de donner l'occasion aux fans de mieux me connaître. Je vous salue tous chaleureusement! Um abraço a todos!