Salut Robin, pour commencer je tiens à te dire que c'est un plaisir d'avoir un pilote romand en Moto2, et nous comptons sur toi pour faire briller haut nos couleurs.
Je m’appelle Robin Mulhauser, j’ai 22 ans et je suis né à Fribourg. J’ai commencé la moto très tard, à l’âge de 15 ans pour la première fois sans avoir vraiment touché de guidon avant. C’est parti d’un délire avec un ami, en allant à l’école on passait toujours devant un garage de motos qui avait une pocket-bike en expo au prix de CHF 500.- et on s’est dit ‘’un jour on l’aura !‘’ Après avoir économisé bien des mois, nous avons réussi à réunir la somme demandée, et nous nous la sommes payée, ensuite nous avons roulé, surtout sur des parkings privés, mais on avait vraiment aucune idée de comment ça se pilotait, on s’amusait juste. Puis une année plus tard, je me suis rendu compte qu’il existait un championnat suisse et avec un membre de ma famille je suis allé jeter un coup d’œil, et là j’ai eu le coup de foudre, puis la personne de ma famille m’a dit : "si tu fais des bonnes notes à l’école je te soutiens pour participer à ce championnat en 2007". Bien sûr que les bonnes notes suivirent ! Et ensuite j’ai participé au championnat pocket-bike, ensuite j’ai grimpé de fil en aiguille jusqu’à présent ! 2007 Pocket bike, 2008 IDM 125, 2009 IDM 125, 2010 IDM 125, 2011 Yamaha R6 cup, 2012 Superstock 600, 2013 Superstock 600 et me voilà à présent en Moto2 !
C’est sûr que c’est un énorme échelon que je franchis là, mais dans ma carrière ayant commencé tard j’ai toujours du sauter des étapes et cela ne me fait pas peur, car en travaillant on peut y arriver, et si on regarde Franco Morbidelli il n’est pas si mal que ça ! Il me faut juste plus de temps pour m’y adapter !
Oui c’est sûr que je suis en de bonnes mains, et la Suter n’est pas non plus la moto2 la plus facile à piloter pour un débutant, donc c’est certain que le team m’aidera beaucoup.
Oui je sais où je dois travailler, le problème est aussi que lors des deux derniers tests IRTA à Jerez j’ai réussi à tomber en tout quatre fois, et avec ça nous perdons énormément de temps et je retourne un step en arrière à chaque fois donc c’est difficile de travailler dans ces conditions, j’essaie peut-être de mettre la charrue avant les bœufs, mais ça va venir !
Déjà terminer toutes les courses ce serait génial ! Ensuite progresser à chaque week-end, et si j’arrive à marquer au moins un point je serais le plus heureux à la fin de saison.
Oui le regard loin !
Pour l’instant c’est difficile de donner mon avis là-dessus car ça me paraît beaucoup trop compliqué, j’ai même lu, hier soir que Ducati ne pourrait pas aller en Open finalement, donc pour l’instant c’est un sacré bordel, mais s’ils arrivent à trouver un bon règlement je pense que ça pourrait être pas mal pour le spectacle, mais pour les usines je trouve ça inéquitable.
Alors moi à l’époque où je suis parti en Allemagne le championnat suisse n’était pas encore aussi développé que maintenant, car aujourd’hui il y a trois championnats ensemble, et il y a pas mal de pilotes, mais c’est sûr que le championnat suisse n’ouvrira pas beaucoup de portes… Mais à présent pour émerger je pense que le mieux est le championnat d’Espagne. Mais si seulement nous avions un circuit en Suisse….
AcidMoto.ch tient à remercier Robin pour le temps accordé pour cet interview. Vous pouvez suivre ce jeune talent sur son site "Robin Mulhauser", mais également sur sa page Facebook "Roby 70 Racing".