
En dépit des prévisions météo en faveur du soleil, c’est avec un temps plutôt maussade que j’ai attaqué les premiers essais sur ce tracé version "Grand 8".
Avec de bonnes sensations et un excellent feeling avec mon train avant dès les premiers freinages, je termine la journée d’essais du vendredi avec une très bonne quatrième place. Avec moins de deux dixièmes de retard sur la pôle provisoire, je suis dans le coup pour jouer le podium.
Rien n’est gagné car les écarts sont tellement serrés que l’on peut vite se retrouver cinq places plus en retrait sur la grille de départ. De longs débriefings ont été nécessaires afin de trouver un compromis idéal pour envisager de descendre encore mon chrono.
Le lendemain, alors que je m’apprête à enfiler mes gants, une fine pluie vient jouer les troubles fêtes pour cette deuxième séance d’essais chronométrés. Dans de telles conditions, aucun chrono ne pourra être amélioré. C’est donc crédité du quatrième temps que je vais m’élancer pour une course de folie.
Mon départ est plutôt moyen, je parviens néanmoins à me hisser dans le groupe de tête une fois le premier tour bouclé. Le leader essaie ensuite de s’échapper mais grâce à un rythme très soutenu, on parvient à le rejoindre dès le 6ème tour.
Au bout de la ligne droite, j’appuie mon freinage pour venir à sa hauteur afin de me hisser en tête de la course. Je tiens la place de leader jusqu’à ce que mes adversaires me dépassent à nouveau sur la rectiligne.
Les trois derniers tours sont incroyables, on se dépasse dans tous les sens et personne ne lâche le morceau pour le plus grand plaisir des spectateurs. Auteur d’un magnifique dépassement lors de l’ultime boucle, j’entre dans le dernier virage en seconde position.
Malgré les coudes, le nez et les oreilles baissées, le pilote derrière moi va juste pouvoir me déboiter sur la ligne d’arrivée, je finis troisième à un souffle de la victoire.
Sur le moment je suis très déçu mais avec du recul, ce fut la plus belle course dans cette catégorie depuis mes débuts. Finir aussi proche de la victoire c’est rageant, mais ça montre surtout que je peux me battre, mener une course et gagner.
Je suis très content du weekend, mes mécanos ont une nouvelle fois réalisé un job parfait et je me réjouis déjà de jouer la gagne dès la prochaine course à Imola les 28 et 29 juin.