"Je pense que n’importe quel pilote serait curieux d’essayer les autres motos, surtout si elles sont plus rapides ou plus compétitives. Mais dans la vie, je crois beaucoup en la confiance et quand des gens vous font confiance, vous devez le leur rendre," affirme Lorenzo dans l'interview qui sera diffusée par le programme italien lundi à 20h30.
Le Majorquin ajoute : "J'ai eu l'opportunité de changer de moto en 2009 puis en 2012 mais j'ai décidé de rester, pour la confiance que j'avais, pour l'offre financière qu'on m'avait faite et parce que la moto était très compétitive, ce qui était le plus important parce que nous sommes là pour gagner, du côté de Yamaha comme du mien."
"En dehors de ces aspects, il y a aussi le facteur humain, le fait d'être à l'aise avec le team, d'avoir la confiance dont nous avons parlée, ce qui est très important et m'a toujours poussé à choisir Yamaha. J'espère rester chez Yamaha pour toujours, ce serait beau de dire que je n'ai jamais changé de team en MotoGP. Peu de pilotes peuvent le faire."
Lorenzo a aussi été amené à parler de sa relation avec Valentino Rossi et a déclaré : "Pour moi, nous sommes ici pour atteindre des résultats et pour gagner. Ce n'est pas un concours de popularité. Je ne crois pas que nous ayons le temps d'avoir une vie sociale et de nous faire des amis dans le paddock. Nous sommes dans le paddock pour gagner, pour essayer de progresser afin de gagner. Mais il est très important de bien traîter vos coéquipiers et les pilotes qui sont sur la même moto, afin d'avoir un bon rapport avec eux et un dialogue qui puisse vous permettre de grandir et de progresser. Vous pouvez aussi parfois comparer votre feeling avec celui de votre coéquipier. Je pense que Vale et moi formons une excellente équipe grâce à notre talent et à nos performances mais aussi grâce à notre expérience, qui nous aide à donner le feedback dont Yamaha a besoin pour améliorer la moto."
Quant à ses plus grands adversaires, Rossi mais aussi Casey Stoner et ses compatriotes Dani Pedrosa et Marc Márquez, Lorenzo ajoute : "Les quatre sont très forts mais Márquez et Vale sont certainement les plus durs à battre parce qu'ils n'acceptent jamais la défaite et essayent de gagner à chaque course, même lorsqu'ils sont mal placés ou qu'ils sont sur une piste qui ne leur va pas. Pedrosa et Stoner sont extrêmement rapides mais quand ils ont des problèmes au cours d'un week-end, ils préfèrent finir deuxième ou troisième et prendre les points. Márquez et Vale sont aussi très forts lorsqu'il s'agit de progresser, ils n'abandonnent jamais et essayent tout le temps de gagner. Tous ces pilotes sont différents mais en course, lorsque nous nous battons en un contre un, Márquez et Vale sont toujours les plus durs à battre."
Le double Champion du Monde MotoGP™ revient aussi sur la saison 2013, lors de laquelle il a défendu son titre jusqu'à la dernière manche : "Je ne peux pas dire que j'en ai un mauvais souvenir parce qu'être vice-Champion est quelque chose d'important en MotoGP. Mais quand vous remportez un titre, puis un deuxième, vous en voulez évidemment un troisième. Mais si vous ne le gagnez pas, ce n'est pas si grave. J'avais eu deux chutes, deux blessures, une clavicule fracturée, et remporter huit victoires puis finir à seulement quatre points de Marc était incroyable. Les points sont ce qui compte le plus pour remporter un titre mais il y a aussi la manière dont vous pilotez, dont vous vous battez, et le fait qu'il n'y ait rien à regretter."