
Hier, sur les montagnes qui surplombent San Miguel de Tucuman, Damien Udry s'est régalé comme il le fait tout au long de l'année en participant au championnat de Suisse d'enduro.
« C'était magnifique, lance-t-il. Des arbres, de l'herbe… On se serait cru en Suisse. Je crois que j'ai fait une bonne spéciale. » 38ème de l'étape du jour, celui qui participe cette année à son premier Dakar a effectivement très bien négocié le coup de navigation entre Salta et Termas de Rio Hondo. Une étape d'autant plus délicate qu'elle concluait la seconde étape marathon réservée cette année aux concurrents motos. « On me dit que c'est un Dakar difficile, confie le pilote suisse de 28 ans. Je dois reconnaître que je ne pensais pas que ce serait aussi dur. Et pourtant j'ai évité pas mal de galères. Pour moi, le plus compliqué ç'a été en arrivant à Antofagasta. Je suis tombé très fort à 200 km de l'arrivée et j'ai explosé la moto. Heureusement qu'il y avait ensuite la journée de repos car j'ai fini très difficilement avec un énorme mal au dos. Ça commence à aller mieux seulement depuis aujourd'hui. »
En Bolivie, Damien en a aussi bavé avec la pluie.« L'altitude ne m'a posé aucun problème, s'amuse-t-il en bon montagnard. En revanche, ma moto n'a pas aimé la pluie. J'ai dû faire deux heures de mécanique pour vider le moteur qui s'était rempli. Mais le plus dur est ailleurs, dans la longueur des étapes. Après 300 bornes, je suis fatigué et je perds en concentration. C'est là que ça devient dangereux, quand tu manques un peu de pratique. C'est pour ça que je suis super content d'être là aujourd'hui. Je veux aller au bout et revenir l'an prochain. Maintenant que je sais ce qu'est le Dakar, je vais pouvoir me préparer pour combler mes lacunes et viser une place au classement général.»