
Le patron de CGBM Evolution, Frédéric Corminboeuf, tire néanmoins quelques éléments positifs d'un week-end difficile, marqué par la chute de Dominique Aegerter (Technomag Racing Interwetten) alors qu'il était dans le peloton de tête, et par les soucis initiaux de Thomas Lüthi (Derendinger Racing Interwetten), qui s'élançait de trop loin sur la grille de départ après les soucis techniques rencontrés en qualification, pour éviter le traditionnel embouteillage du premier virage:
"Bien sûr que nous ne sommes pas en GP pour de tels résultats, nous voulons beaucoup plus et nous allons l'avoir très bientôt, je le sens. Après sa chute, Dominique a roulé dans les mêmes chronos que les hommes qui se sont battus pour la victoire; c'est la preuve qu'il est de retour. Pour Tom, nous devons trouver avec lui des solutions pour qu'il améliore ses départs; c'est un moment où il faut avoir beaucoup de feeling et, malheureusement, il était encore placé au mauvais endroit dans le premier virage. Ensuite, sa fin de course a elle aussi été très bonne, sur un rythme qui prouve qu'il avait les moyens de faire beaucoup mieux. Au championnat, nous limitons les dégâts, puisque les deux pilotes qui avaient précédé Lüthi au Qatar n'ont pas marqué de points. Quant à Robin Mulhauser (Technomag Racing Interwetten), il réussit un top vingt, après une course solide dans sa seconde moitié. Si Robin avait réussi de trouver le bon rythme plus tôt, il n'était pas loin des points."
Toute l'équipe s'envole ce soir pour un voyage Austin - Tucuman, en Argentine. Après une journée de repos, mardi, le travail commencera mercredi sur le circuit de Rio Hondo.
Ils ont dit...
"Comme au Qatar, mon envol n'a pas été mauvais. Mais dans le premier virage, je me suis retrouvé prisonnier d'un embouteillage monstre, il y avait des motos partout, j'ai quasiment dû m'arrêter. J'imaginais bien, après mes soucis techniques des qualifications - Lüthi n'a pu courir que quatre tours, samedi, signant in-extremis le 17e chrono - que j'étais très mal placé, mais pas à ce point. En étant 25e à la fin du premier tour, il n'y avait plus grand-chose à attendre et comme j'ai opté pour un choix pneumatique totalement différent des autres, ce n'est qu'en deuxième partie de course, quand la température est légèrement montée, que j'ai commencé à me sentir bien. Trop tard pour espérer mieux que cet accessit. Ce fut un week-end difficile, mais nous avons encore appris pas mal de choses."
"J'ai commis une erreur au freinage. C'est entièrement de ma faute, je m'excuse auprès de tous. On a eu un week-end difficile, mais nous avons aussi vu qu'un top 5 était possible, si je roulais à la limite. Ce que j'ai fait jusqu'à cette erreur. J'ai attaqué comme un fou, je me suis donné comme jamais et je sais que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons encore du pain sur la planche, pour que je puisse être plus détendu sur ma moto, mais cela vient. Dommage, j'avais le rythme pour rester avec le bon groupe, mes chronos réalisés après l'accident, malgré une moto qui avait souffert - plus de frein arrière et un guidon tordu - le prouvent. Maintenant, j'ai besoin de quelques jours de relax afin d'être prêt pour le GP d'Argentine."
"Ce top 20-là ne me satisfait pas du tout. Aujourd'hui, l'objectif, c'était de marquer mes premiers points mondiaux et je ne peux pas être content de moi. Mon départ a été plutôt bon, mais je me suis ensuite décomposé, en commettant beaucoup trop d'erreurs. C'est à ce moment-là que j'ai perdu le contact avec le groupe de la quinzième place. Bien sûr que ma dernière partie de course a été bien meilleure, mais c'était trop tard."