
Créée en 1949, ce joyau de l’industrie italienne est connu du monde motard pour équiper des machines de prestige comme les Ducati, les MV Agusta, BMW et Bimota entres autres. Mais pas seulement. L’usine transalpine équipait également des marques de moto comme GasGas. Le trial et l’enduro étaient aussi leur environnement, tout comme le VTT d’ailleurs.
Fin 2008, une première alerte sonnait. La chute vertigineuse du marché du trial, de l’enduro et du VTT amenait le géant américain Tenneco à reprendre les activités et à payer les dettes de la société italienne. En 2011, un tiers des employés seront licenciés.
2015, fermeture définitive. Les 117 employés restants dans les ateliers d’origine à Bologne et la dizaine travaillant dans le reste du monde sont licenciés à leur tour.
Pour un géant américain comme Teneco, qui produit à la chaîne et qui ne voit que le gain financier avant tout, Marzocchi ne représentait pas un potentiel assez important. En vendant la société italienne, Tenneco ne touchera, une fois le paiement des indemnités et des dettes effectués, "que" sept millions de dollars. Cela peut paraître énorme, mais il faut savoir que l’américain pèse huit milliards et demi de dollars et emploie quelques 30'000 personnes.
On peut réellement être attristé par la fermeture du manufacturier italien car c’est là la triste image de notre société où l’ingéniosité, l’excellence, la qualité, la beauté de l’objet et la philosophie de la performance ne font plus le poids face à l’industrialisation et le gain financier.
Après Ceriani en 1980, Paioli en 2012, on voit donc une nouvelle usine italienne disparaître. Précisons tout de même que les sociétés qui étaient fournies par Marzocchi le resteront, jusqu’à épuisement du stock.
Dommage, c’était beau Marzocchi !