Cette rencontre fortuite me fait oublier de vous dire que le passage de la Cordillière était de toute beauté. Certaines parties ressemblent à l'Himalaya et c'est pour cette raison que le film "Sept ans au Tibet" avec Brad Pitt a été tourné ici. La douane se trouve à 2800 m d'altitude et pendant qu'on attendait sur nos motos dans la file, quelques flocons sont venus nous ficher la trouille mais ça n'a heureusement pas dure. La descente côté chilien est abrupte et nous préférions négocier tous ces lacets sur une route sèche.
Mardi, Roberto m'a guidé jusque chez Triumph. A mon grand soulagement, toute une série de Tiger se trouvaient devant le garage, au demeurant très bien tenu. La moto a été réceptionnée de manière très professionnelle et Roberto m'a bien aidé comme interprète. Les pneus que je souhaitais monter n'étant pas disponibles chez Triumph, nous sommes allés les chercher chez Moto Adventura, à quelques kilomètres, avec la Vespa. Le pneu arrière à trouve place devant les jambes de Roberto et le pneu avant au bout de mon bras. Tres polyvalentes ces Vespa ! Et très souple le concessionnaire Triumph qui accepte de monter des pneus achetés ailleurs.
Durant l'après-midi, j'ai un fait un tour de ville avec un bus touristique, moyen toujours efficace pour prendre la mesure et se repérer un peu dans une grande ville inconnue. Santiago n'a rien à envier aux métropoles européennes et il doit faire bon y vivre. Il y a des grattes-ciel mais leurs tailles imposantes est atténuée par la présence de nombreux arbres ou espaces verts aux alentours.
Aujourd'hui mercredi, Roberto m'a conduit chez Triumph. Comme la moto n'était pas prête, nous sommes allés manger ensemble, puis sommes montes en Vespa sur le Mont San Cristobal d'où on a une vue de 360 degrés sur la ville. De la haut on se rend vraiment compte de la taille de la ville.
En fin d'après-midi, j'ai récupéré la Tigresse. Elle est visuellement comme neuve et j'espère que les travaux exécutés dans ses entrailles seront à la hauteur du nettoyage. Tous les petits soucis ont été règles et c'est reparti pour 10'000 km.
Il fait toujours grand beau et chaud malgré le fait que Santiago se trouve à 600 m d'altitude. Les nuits sont agréables et je loge dans un quartier tranquille et vous écris installé dans un joli patio, à l'ombre d'un palmier.
Je repars vendredi matin à destination de Valparaiso.
Hasta luego.
Ce qui devait arriver est arrivé : je suis un peu bloqué par la pluie à San Agustin de Valle Fertil. Avec un nom pareil, il fallait bien s'y attendre.
Parti de Santiago de Chili le vendredi 14 mars, je suis arrivé à Valparaiso, ville portuaire sur le Pacifique, le meme jour. Valparaiso est une ville differente de celles que l'on voit en Argentine et au Chili dans le sens où elle n'est pas construite en damier. En effet, la ville est située à flanc de coteau de plusieurs collines et les rues et ruelles pour accéder aux quartiers situés sur ces hauteurs sont un véritable labyrinthe. Même mon GPS a perdu le Nord. Certaines ruelles sont sans issue ou impraticables aux véhicules motorisés. On accède sur les collines par de petits funiculaires de huit places construits il y a plus de cent ans. Ils ont beaucoup de charme mais il ne faut pas trop regarder l'état de la mécanique. Même les câbles semblent être d'époque !
Valparaiso est inscrite au patrimoine de l'UNESCO en raison des nombreuses fresques qui recouvrent les murs de ses maisons. J'ai eu l'occasion d'en voir de magnifiques en faisant un tour guidé à pied de la ville.