En arrivant à Cusco, j'ai eu la surprise, en relevant mes courriels, d'apprendre que Mathieu et Gladys s'y trouvaient aussi. Nous avons pris l'apéro au Norton Pub sur la Plaza puis sommes allés souper ensemble. Le lendemain, j'ai fait un tour de ville guide à pied. Le soir, en allant retrouver Mathieu et Gladys au Norton Pub, je suis tombé sur Marianne et Bernard, connus à La Paz et revus à Copacabana. Le monde des voyageurs est petit ! Nous avons passé une agréable soirée les cinq ensemble.
Connaissant déjà cette magnifique ville de Cusco, je ne m'y suis pas attardé et ai pris la route de la Vallée Sacrée le 10 mai. Mon but était de revoir cette belle région tranquillement plutôt qu'en vitesse avec un tour organisé comme je l'avais fait il y a quelques années. En premier lieu, je suis sorti des circuits touristiques et ai pris la direction, sur les conseils de Michel, du village de Lares, perdu dans la montagne. Le paysage et la route asphaltée étaient magnifiques et les villages traverses aussi. À un moment donne toutefois la route devient une piste assez étroite et remonte une vallée encaissée au fond de laquelle les nuages commençaient à s'accumuler. Après quelques kilomètres, il s'est mis à pleuvoir. Un peu plus haut, c'est devenu de la pluie mêlée de neige. Dans ce paysage sauvage, j'ai trouvé une bergère, stoïque sous la pluie, qui m'a indiqué que Lares se trouvait à une heure de route.
J'ai décidé de faire demi-tour de crainte de me trouver pris dans la neige car la piste continuait de monter à perte de vue.
Revenu dans la Vallée Sacrée, j'ai pris la direction village d'Ollantaytambo qui est situé presque qu'au fond de la vallée. Il s'agit du dernier village atteignable par la route lorsque l'on se rend au Machu Pichu. Ensuite, il faut soit prendre le train ou marcher jusqu'à Agua Caliente, village qui se trouve au pied du célèbre site inca. Ollantaytambo est aussi connu pour ses terrasses incas remarquablement bien conservées et que j'avais visitées lors de mon précédent passage. Arrivé sur la Plaza, j'ai aperçu la Land Rover de Gladys et Mathieu. Étonnant car il n'était pas prévu qu'ils viennent par ici. Moi non plus d'ailleurs ! Décidément, nous sommes devenus inséparables et nous avons de nouveau passé la soirée ensemble.
Ce matin, je quitté Ollantaytambo et suis revenu sur mes pas jusqu'à Pisac, autre haut-lieu de la culture inca a l'autre extrémité de la vallée. J'ai entrepris de monter jusqu'aux ruines qui se trouvent sur les hauteurs à deux heures de marche. Ce fut une magnifique randonnée bien qu'assez éprouvante car les incas devaient adorer les escaliers. On monte par ce moyen à travers des terrasses très bien conservées et partiellement encore cultivées. Au sommet se trouve une sorte de citadelle depuis laquelle on a une vue plongeante sur la vallée et sur les ruines qui se trouvent en contre-bas. Pour redescendre, j'ai pris un chemin qui suit une étroite gorge sur les flancs de laquelle se trouvent des tombes incas creusées dans la roche. Ces sépultures sont quasiment inaccessibles à moins d'être un bon varappeur. Je me demande bien comment les incas s'y prenaient pour transporter leurs morts la haut. Je me pose d'ailleurs la même question en regardant les murs de soutènement des terrasses qui comprennent des blocs de pierre énormes, parfois de 2x2 m ou plus. Le tout parfaitement ajuste et sans mortier.
Peu avant d'arriver en bas, je me suis couché dans l'herbe sur une terrasse et j'ai regarde les nuages s'entremêler. C'est beau la vie de retraite, surtout quand on a plus mal au dos.
Demain lundi, je mets les gaz en direction du nord car il faut que j'avance un peu. Je ne manquerai toutefois pas de visiter encore un ou deux sites dans cette belle vallée où j'ai très envie de revenir avec Claire-Lise. Ce sera alors l'occasion de retourner au Machu Pichu que j'ai volontairement laisse de côté cette fois.
Hasta luego et becs à toutes les mamans.