Quelle idée stupide ! Rapidement, on se rend compte qu’elles ne se rejoignent pas. Il pleut de plus en plus et nous sommes bloqués par un pont détruit de notre côté. On grimpe sur la ligne de de chemin de fer pour essayer de voir Ian et l’appeler. On crie, on court, le tout sous la pluie avec ces co*nards de moustiques qui profitent pour nous piquer au visage car on est obligé d’ouvrir nos visières à cause de la buée... C’est vraiment l’enfer. On commence un peu à paniquer. Il fait presque nuit, on ne peut plus continuer et on ne voit pas d’autres solution que de se poser pour la nuit en espérant que Ian fasse de même. On avait vu une petite maisonnette directement au bord de la ligne de chemin de fer quelques kilomètres en amont, et on décide de retourner en arrière pour y jeter un oeil.
Vous n’allez pas me croire, mais par une chance inouïe, la fenêtre est ouverte et on peut y entrer. Là, on est en mode survie, il pleut de plus en plus et on se dépêche d’y balancer tout notre matos. A plusieurs reprises, on a confondu le bruit d’un train avec la moto de Ian, mais cette fois pas de doute, c’est bien le bruit sourd inimitable de la 690 Rally. Je cours dehors, et c’est bien Ian qui arrive ! Il a finalement fait marche arrière, retraversé la rivière et a suivi les traces de nos pneus. Quel soulagement !
Malgré notre fatigue, et le fait qu’on soit trempé jusqu’à l’os, on passe probablement la meilleure soirée et on se jure de ne plus se quitter jusqu’à la fin de notre trip. Non seulement il y a de l’électricité dans la cabane, et mais également des chauffages. Avec le réchaud à gaz de Ian, on se fait du thé et de la bouffe de survie en sachet, vu les circonstances, c’était comme bouffer dans un gastro ! Autant vous dire qu’on apprécie hautement notre confort sommaire, quand on sait qu’on a failli devoir monter les tentes sous la pluie à même la route en compagnie de ces sal*pards de moustiques !
La suite dans l'épisode 4!