Suzuka c’est un autre monde ! D’abord, le circuit est situé dans un complexe touristique avec un parc d’attractions. Pour les Japonais, c’est l’épreuve de l’année : un championnat à part entière. Toutes les usines se doivent d’y participer et y faire bonne figure : pour l’occasion elles engagent toutes les grosses pointures possibles, les pilotes de GP étant en vacances.
On aborde donc cette semaine avec humilité, car tout le monde est dans l’inconnue. Les essais se résument en fait à deux séances libres et une qualificative au cours desquelles il faut apprivoiser ce circuit. En fait, une grande portion de celui-ci est composé de virages dits aveugles, qu’il s’agit de connaître par coeur. Personnellement un peu en retrait sur ce circuit déconcertant, c’est mon collègue Gregory Fastré qui qualifie la moto en 35e position.
Le départ est donné avec une heure de retard en raison des violentes pluies. Jimmy Storrar prend le départ et termine son premier relais en 36e position. Je prends le relais sur piste séchante équipé de slicks : c’est un peu une partie d’équilibrisme. Ensuite, sur le sec, je retrouve de bonnes sensations et l’équipe son homogénéité. Au gré des relais, nous remontons jusqu’en 23e position : des points sont en vue. A ce moment, une surchauffe moteur nous contraint à l’arrêt et à une réparation qui nous fait rétrograder. Nous repartons et parvenons à terminer l’épreuve en 25e position.
Je remercie Hervé Moineau, par ailleurs premier Européen à avoir gagné cette épreuve en 1983, pour ses conseils avisés et le team Motors Events pour la lourde organisation que représente une participation à une épreuve se déroulant à l’autre bout de la planète !
La prochaine épreuve se déroulera en Allemagne, sur le circuit d’Ochersleben pour les 8 H, les 23 et 24 août prochains. Ensuite, je participerai au championnat suisse pour l’épreuve de Dijon Prenois en partenariat avec Moto Virus et Swiss Care (swisscare.com) les 30 et 31 août.