De Tocopilla, où ça sentait fortement le poisson, j'ai pris la route d'Arica. Les premiers 120 kilomètres se sont deroulés le long de la côte Pacifique dans un décor sauvage à la beauté particulière. La route sinueuse à souhait longe des falaises de sable (similaires à celles de Lima, Pérou) que je trouve habituellement assez déprimantes. Dans le cas présent, cette rudesse était adoucie par une fine brume et j'ai finalement beaucoup apprécié cette portion de route. J'ai aussi eu la chance d'observer une colonie de pélicans perches sur un éperon rocheux. Cette côte a par le passé été prospère grâce à la récolte du guano.
Sur le coup de midi, je suis arrivé à Iquique mais faute de trouver un beau bistrot en bord de mer d'où je pourrais observer les surfeurs dans les rouleaux (j'en ai tout de même vus du coin de l'oeil), j'ai poursuivi en direction d'Arica. La route traverse un désert... désertique, c'est-à-dire, plat et jaune sable. Rien à se mettre sous la pupille et on compte les kilomètres qui défilent trop lentement. La suite a été plus mouvementée et je vous laisse vous référer à mon article sur le tremblement de terre du 1er avril.
Apres ce séisme, je pensais pouvoir me réfugier à Putre, village de montage à 3500 m d'altitude à 60 km de la frontière bolivienne. L'idée était aussi d'y séjourner deux jours pour écrire cette nouvelle, m'acclimater à l'altitude et digérer la nuit précédente. Raté. A minuit, la terre a de nouveau tremblé (magnitude 7,6). Ce fut court, peut-être 30 secondes et je suis resté tranquillemenrt au chaud dans mon lit. De là, j'ai pu voir le réseau électrique partir en vrille avec de belles explosions aux couleurs verte, bleue et orange. Le lendemain matin, l'alimentation en énergie électrique n'avait toujours pas été rétablie et j'ai repris la route pour arriver à Oruro, en Bolivie, d'où je vous écris.
C'est un peu une nouvelle aventure qui commence avec la Bolivie mais après deux jours, je trouve que si les infrastructures sont plus rustiques, les choses paraissent moins compliquées, à commencer par les retraits d'argent avec la Postcard qui ne posent aucun problème. Ils ne sont pas limités et les bancomats sont pléthoriques.
L'adaptation à l'altitude se passe assez bien grâce au Diamox dont j'ai déjà interrompu la prise. Je vais me trouver pendant plusieurs semaines sur l'Altiplano sans redescendre et mon organisme devrait suivre.
Pour les photos, il faudra encore attendre car les PC sont vieux, lents et démunis de prise USB.
Désolé d'avoir été si long...
Hasta luego.